Contribution de la FCPE aux « Etats généraux de la sécurité à l’Ecole»

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Violences à l’Ecole : traiter les problèmes de fond 
 
Contribution de la FCPE aux « Etats généraux de la sécurité à l’Ecole»  
 
 
Suite aux évènements violents intervenus début 2010 dans des établissements scolaires,
le ministre de l’Education nationale, Luc Chatel, a souhaité la mise en place d’Etats Généraux
sur la sécurité à l’Ecole. 
 
La FCPE tient à rappeler que le traitement politique et médiatique des évènements
violents du début d’année donne une image de l’Ecole qui ne correspond pas à la réalité des
établissements scolaires sur l’ensemble du territoire. 
 
D’une part, les faits de violence, loin d’être des nouveautés, connaissent un pic chaque
année à la même période, ce qui révèle bien un problème de fond pour partie lié au
fonctionnement même de l’Ecole. D’autre part, il faut insister sur le fait que ces cas médiatisés
sont des cas extrêmes et marginaux. En conséquence, l’importance donnée à ces évènements
précis à tendance à masquer la violence ordinaire qui est elle beaucoup plus courante et
pernicieuse de part son caractère latent et intégré aux pratiques quotidiennes. C’est d’ailleurs
une violence qui touche tous les acteurs,  élèves et parents d’élèves compris.
 
Résorber la violence dans et autour de l’Ecole nécessite donc de s’interroger sur les
rapports qui se jouent en son sein et au dehors. Il ne s’agit pas de justifier ou d’excuser la
violence mais bien au contraire d’en déterminer les facteurs pour créer les conditions
préalables nécessaires à l’instauration d’un climat scolaire plus serein. C’est pourquoi la FCPE
souhaite que ces Etats Généraux soit l’occasion de traiter enfin les problèmes de fond, ceux qui
minent quotidiennement la scolarité de milliers d’élèves et font que nombre d’entres eux vont
aujourd’hui à l’Ecole à reculons ou la peur au ventre.
 
En préambule, la FCPE tient à rappeler qu’elle fait le pari de l’éducabilité de tous les
enfants. Aucune raison ne doit amener notre société à dire que tel ou tel enfant  n’est pas ou
plus éducable. C’est pour cela que l’Ecole joue un rôle essentiel. Dans cette perspective, la
FCPE ne peut que réaffirmer son rejet des mesures susceptibles de renforcer la stigmatisation,
le règne de l’arbitraire et la défiance au détriment de la présence humaine, du dialogue et du
sentiment de justice. Cela d’autant plus qu’il s’agit souvent de fausses solutions rapides et mal
appropriées, destinées à répondre à une actualité jugée trop brûlante : suspension des
allocations familiales pour les familles d’élèves absentéistes, placement des élèves, couvre-feu
pour les mineurs, plan de « sanctuarisation » des établissements scolaires, etc.
 
La FCPE pense que l’amélioration du climat scolaire passe d’abord par un service
public d’éducation renforcé, suffisamment fort pour accomplir ses missions sans se replier
sur lui-même (1). Cela nécessite également de lutter contre le sentiment d’injustice vécu par
les élèves et leurs familles : en remettant le respect au centre des relations entre les
personnes et en faisant de la réussite de tous un objectif atteignable et réel (2). 
25/03/2010
 
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1. UN SERVICE PUBLIC D’EDUCATION RENFORCE, PREMIER PREALABLE AU
RETOUR DE LA CONFIANCE 
 
1.1 Assurer la continuité du service public d’éducation
 
Pour que l’Ecole soit une institution crédible, il faut commencer par assurer la
continuité du service public d’éducation. Cela nécessite des moyens financiers et
humains conséquents. 
 
Remplacer les enseignants absents dès la première heure serait un signal fort
adressé aux élèves et  à la société toute entière : s’occuper des enfants plutôt que de les
laisser livrés à eux-mêmes mais aussi rappeler que l’Ecole est là pour leur permettre
d’apprendre quelque soit leur lieu de résidence. La situation actuelle dans certaines
académies est en effet purement inacceptable : ceux sont souvent ceux qui ont le plus
besoin d’Ecole qui subissent les conséquences du non-remplacement. Le bricolage
administratif n’est pas une solution !  
 
Il est urgent d’en finir avec les suppressions de postes qui minent notre système
éducatif. Il faut limiter le turn-over et assurer la stabilité éducative qui n’est pas
possible avec des enseignants toujours moins nombreux, toujours moins formés et
livrés à eux-mêmes sur le terrain. 
 
 
1.2 Lutter contre la ghettoïsation : renforcer la présence des adultes et la concertation
 
Au-delà des postes d’enseignants, le renforcement de la présence des adultes doit
se faire en recrutant davantage de personnels d’encadrement. Cette présence est
importante car, au-delà de la surveillance des élèves, elle permet d’améliorer la qualité
de la vie scolaire en proposant davantage d’activités guidées ou autonomes aux élèves.
Les énergies doivent pouvoir converger autour de véritables projets d’établissement qui
partent d’un constat partagé pour définir des objectifs ainsi que des moyens concrets
pour les atteindre. 
 
D’autre part, pour assurer la réussite de tous, les efforts envers l’éducation
prioritaire doivent se renforcer. Il faut également stopper le processus de ghettoïsation
des établissements scolaires encouragé par l’assouplissement de la carte scolaire. 
 
En effet, les mesures mises en place ces dernières années sont contre-productives :
en créant l’illusion du libre-choix de l’établissement scolaire par les parents d’élèves,
elles favorisent la frustration du plus grand nombre et sont une véritable fuite en avant.
La sectorisation est un outil nécessaire qui doit cependant être amélioré. Son
contournement nécessite de s’interroger quant aux raisons de l’évitement de certains
établissements et de revoir si besoin en profondeur la carte des établissements scolaires. 
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1.3 Garantir l’égalité républicaine et associer les familles
 
Pendant trop longtemps, le ministère a laissé des communautés éducatives trouver
seules, les voies d’une plus forte cohésion, la construction d’équipes soudées, des projets
pour une meilleure mobilisation des élèves cherchant à les intéresser à ce qu’ils faisaient.
 
S’appuyer sur le volontariat ne suffit pas : le récent rapport d’information de la
Commission des finances du Sénat (2 mars 2010) montre bien que le caractère aléatoire des
dispositifs d’aide aux élèves en difficulté dans les quartiers sensibles est générateur
d’inégalités. Il faut faire preuve de volonté politique par des actes concrets pour
entreprendre la généralisation de nouvelles réflexions et de nouvelles pratiques. 
 
L’Ecole doit également s’ouvrir sur l’extérieur et impliquer les familles et les
associations d’éducation populaire. L’éducation et la vie des élèves ne s’arrêtent pas à
heure fixe, il faut mettre davantage de cohérence dans le suivi et l’encouragement des
trajectoires positives des élèves. Pour cela, le principe de coéducation doit être reconnu par
tous. La FCPE souhaite donc que l’on travaille sur les relations entre l’institution scolaire,
les élèves et leurs familles parfois trop éloignées de l’Ecole. C’est aussi par ce biais que
chacun pourra exprimer son ressenti lié à son expérience quotidienne de l’Ecole et que l’on
pourra dépasser les a priori et les représentations que se font chaque acteur. 
 
A titre d’exemple, les rencontres entre parents et enseignants ne permettent pas assez
souvent la mise en place d’un dialogue pour un suivi plus efficace de la scolarité des
élèves. Combien de parents se sentent déconsidérés, infantilisés dans ces rencontres où,
assis aux mêmes tables que leurs enfants, il est sous-entendu régulièrement que l’échec de
ces derniers leur est imputable parce qu’ils éduqueraient mal ou pas assez ? 
 
Il est nécessaire que tous les parents soient enfin considérés comme des partenaires à
part entière et qu’ils soient reçus de manière décente et positive. A la FCPE, nous croyons
en effet que la sérénité à l’Ecole n’est possible que si chacun se respecte et se considère
comme une personne à part entière. 
 
 
 
Pour toutes ces raisons, le FCPE souhaite insister sur la notion de respect. Force est
pourtant de constater que les élèves eux aussi sont loin d’être toujours respectés en tant
qu’individus. Le fonctionnement de l’institution scolaire devrait être remis à plat pour
intégrer l’exigence du bien-être des élèves. La FCPE revendique notamment une
meilleure adaptation des rythmes scolaires ainsi qu’une transformation significative de
la relation pédagogique et éducative.
 
 
 
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2. POUR LA REUSSITE DE TOUS : UNE ECOLE RESPECTUEUSE DE CHACUN
 
Au cours de ces Etats Généraux, il est en effet important de tenir compte des facteurs de
fatigue, d’angoisse et de stress qui s’immiscent dans le quotidien d’élèves auxquels
l’institution impose des rythmes parfois irréalistes, comparables voire supérieurs à ceux
des travailleurs. Si l’on ajoute à cela, la permanence du sentiment d’injustice et le manque
de confiance en l’avenir de ces jeunes, on peut même se demander pourquoi le climat n’est
pas plus explosif dans certains établissements. 
 
 
2.1 Réaménager les temps scolaires pour réduire la fatigue des élèves
 
Si l’on observe le fonctionnement actuel de l’Ecole, on s’aperçoit qu’il est lui-
même générateur d’agressivité de la part des enfants. Comme l’a confirmé le récent
rapport de l’Académie de médecine sur l’organisation du temps scolaire, les rythmes
imposés par l’Ecole ne respectent pas les rythmes chrono biologiques des enfants. Pire,
ils sont à l’origine d’une fatigue qui s’accumule au fur et à mesure de l’année. 
 
C’est pourquoi, à la FCPE, nous pensons qu’il est urgent de remettre à plat
l’organisation du temps scolaire de l’école maternelle jusqu’au lycée. A l’école primaire,
il faut en finir avec la semaine de quatre jours qui ne permet pas d’avoir un cadre
favorable aux apprentissages. Au collège et au lycée, les journées des élèves doivent
être moins chargées et les heures de cours mieux reparties au long de la semaine pour
éviter les emplois du temps « gruyère ». 
 
Au-delà des journées et des semaines, c’est l’organisation de l’année qui est à
revoir. Les élèves devraient disposer de deux semaines complètes de vacances  à
l’automne pour pouvoir se reposer quelques temps après une rentrée qui les a souvent
bousculés. A l’inverse, il serait important de réduire à terme les vacances d’été pour
éviter une coupure de deux mois qui ne favorise pas la reprise et la continuité.  
 
Au quotidien, les collégiens et les lycéens doivent disposer le midi d’un temps
minimum d’1h30 pour qu’ils puissent se restaurer et se détendre dans de bonnes
conditions. La restauration scolaire doit être organisée de façon à éviter les longues files
d’attente (souvent synonymes de bousculades) ainsi que les salles trop bruyantes. 
 
Les élèves doivent également disposer de temps pour pratiquer des activités
sportives ou culturelles, dans le cadre de l’établissement ou au dehors, ainsi que du
temps pour travailler en autonomie. La question des devoirs et du temps que les élèves
y consacrent aujourd’hui est également un élément sur lequel on ne peut pas faire
l’impasse. En plus d’être source d’inégalités, les devoirs à la maison sont souvent un
facteur de stress important.
 
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Tout cela nécessite une réflexion globale sur l’articulation des temps de vie des
enfants et des adolescents à même de prendre en compte les temps scolaires,
périscolaires et extrascolaires, en s’appuyant notamment sur l’expertise des partenaires
éducatifs « extérieurs ».
 
2.2 Favoriser l’émergence d’un cadre de vie plus serein 
 
Réaménager les temps de vie des élèves ne suffit pas, il faut également se donner
les moyens de les accompagner pour qu’ils puissent tous en tirer profit. Si les relations
entre élèves et équipe éducative ne sont pas toujours évidentes,  c’est que de nombreux
élèves ne voient plus ce que l’Ecole peut faire pour eux. Il faut redonner du sens à leur
présence à l’Ecole et aux apprentissages. Cela nécessite de créer les conditions de la
réussite de tous et de mettre fin au sentiment d’injustice des élèves et parfois des
familles. 
 
En effet, les réponses apportées aujourd’hui à la violence scolaire sont souvent
une incitation à l’escalade ou au décrochage plutôt qu’à l’évolution positive des
comportements. Les décisions des conseils de discipline sont souvent injustes et mal
appropriées alors même que le recours à cette instance par l’institution scolaire est de
plus en plus fréquent. Les sanctions ne sont pas toujours individualisés, ni
proportionnelles à la faute commise et les décisions sont parfois prises dans le déni le
plus total du droit commun (ex. : négation du droit de l’élève à être défendu). Il est
nécessaire d’en finir avec les exclusions qui ne résolvent rien et de proposer des
sanctions plus « intelligentes » (parmi lesquelles les mesures de réparation). Il s’agit de
donner, dans tous les cas, une plus grande place au dialogue pour s’assurer que les
sanctions décidées soit réellement pertinentes, bien comprises et donc constructives.
 
Parallèlement, la prévention de la violence peut passer par la mise en place de
dispositifs susceptibles de mobiliser l’ensemble de la communauté éducative autour de
préoccupations communes. Il peut s’agir de projets de médiation scolaire (par les
équipes et/ou par les élèves) autant que de modules de sensibilisation tout au long de la
scolarité (gestion des conflits, comportements à risques, lutte contre les discriminations,
relations filles-garçons, etc.). Ces temps sont importants parce qu’ils permettent
également aux élèves d’identifier les membres de l’équipe vers lesquels se tourner en
cas de problème. 
 
  En dehors de ces temps ou actions précises, les établissements doivent être tout
au long de l’année des lieux d’écoute, de dialogue et de projets. Le projet
d’établissement est un outil pertinent qui doit permettre de concrétiser au quotidien 
ces objectifs partagés. Aux yeux des élèves, la vie scolaire doit ainsi être l’occasion de
donner à tous la parole pour que chacun puisse se construire et s’émanciper dans le
respect des autres. 
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A titre d’exemple, les foyers socio-éducatifs au collège ainsi que Maisons des
lycéens - relancées dans le cadre de la réforme du lycée - et la démocratie lycéenne
doivent être dotées de moyens réels pour permettre à tous de se sentir impliqués dans
un collectif, reconnus en tant qu’individus.
 
Plus généralement, donner la parole aux élèves, les écouter mais aussi les rendre
acteurs de leurs apprentissages et de la vie de leur établissement scolaire sont autant de
manières de contribuer fortement à résorber les tensions. Ainsi, le dialogue, la qualité
des relations humaines, sont autant de facteurs d’amélioration du climat scolaire.
Cela nécessite des espaces dédiés, des ressources suffisantes et des personnels
réellement formés.
 
 
2.3 Transformer la relation pédagogique pour en finir avec la sélection par l’échec
 
Dans le cadre de la classe, il faut permettre aux élèves de s’approprier réellement
les savoirs, d’expérimenter individuellement et collectivement, de progresser dans un
cadre de confiance. Dans cette perspective, il est important de repenser l’évaluation
des élèves. La notation est souvent perçue comme un jugement stigmatisant pour les
élèves confrontés à des difficultés importantes. Il faut par exemple en finir avec la
« constante macabre » intériorisée par des enseignants qui, parce qu’ils ressentent le
besoin de légitimer leur travail, enferment les élèves dans des schémas préexistants. Ces
pratiques ont des conséquences désastreuses sur les élèves et particulièrement sur ceux
sont déjà le plus en difficulté. Il est donc urgent de déconstruire les automatismes
courants pour inventer une évaluation plus juste, capable d’amener les élèves à
mesurer leurs progrès et de valoriser leurs trajectoires positives, cela en prenant en
compte l’élève dans sa globalité. 
 
Bien entendu, tout cela n’est possible qu’avec une formation des enseignants
complète et ambitieuse : une formation susceptible de permettre l’appropriation des
savoirs (didactiques, pédagogiques, psychologiques, sociologiques, etc.) et des savoirs-
faire (gestion de classe, utilisation des TICE, etc.) nécessaires à la construction d’une
démarche professionnelle efficace. Il n’est pas envisageable qu’un enseignant arrive en
poste sans savoir réellement ce qu’un enfant. C’est pourquoi la FCPE s’oppose
fermement à la réforme de la formation des enseignants imposée par le gouvernement.
Cette réforme réduit à peau de chagrin la formation professionnelle des enseignants en
tirant notamment un trait sur l’aller-retour fondamental entre théorie et pratique. Il est
ainsi certain que les nouveaux enseignants que le ministère de l’Education nationale
prévoit d’envoyer à la rentrée se former sur le tas ne contribueront ni à la stabilité des
équipes, ni à l’amélioration du climat scolaire.
 
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  L’amélioration de l’orientation des élèves est également un élément crucial.
L’organisation actuelle de l’orientation est synonyme de couperet, apparentée à un
moyen de faire le tri sans laisser aux élèves le temps et les moyens de construire leur
projet. 
 
Comment demander aux élèves de se projeter dans l’avenir et de construire leur
parcours s’ils ont l’impression que tout est déjà joué et que l’Ecole fait jouer à plein la
reproduction sociale contre laquelle elle prétend lutter ? Comment leur montrer
l’intérêt que l’Ecole porte aux projets des élèves quant ces derniers ne peuvent être
reçus par un Conseiller d’Orientation Psychologue (CO-Psy) au mieux qu’une fois par
an pour un entretien d’une demi-heure sans véritable suivi ? Les CO-Psy ne pourront
pas remplir correctement leur mission tant qu’ils seront obligés de courir d’un
établissement à l’autre. Il est essentiel que les postes soient multipliés pour leur
permettre une présence effective dans chaque établissement (suivi individuel des élèves
mais également projets collectifs).
  
La FCPE revendique une orientation progressive et accompagnée : un collège
réellement unique qui permette à tous de bénéficier d’un socle commun ; un lycée
polyvalent où chaque filière possède une place reconnue et où l’on multiplie les
interfaces et passerelles pour ouvrir portes et fenêtres à des élèves que l’on n’a de cesse
d’enfermer. Il est urgent de créer les conditions d’une réelle éducation à l’orientation. 
 
Dans cette perspective, l’ensemble de l’équipe éducative doit être sensibilisée à
cette question pour que le tutorat mis en place par la réforme du lycée (et dont le
principe gagnerait à être généralisé ailleurs) prenne tout son sens : c’est-à-dire que les
tuteurs ne se substituent pas aux CO-Psy tout en étant à même d’aiguiller les élèves
vers les ressources existantes 
 
 
En conclusion, il est évident que la violence, comme fait autant que comme
processus, ne doit pas avoir sa place dans les établissements scolaires. Mais pour lutter
contre la violence, il ne faut pas chercher à construire des murs physiques ou symboliques
autour de l’Ecole. Au contraire, c’est en faisant preuve d’ouverture, de concertation, de
dialogue et de confiance que l’on pourra espérer instaurer un climat serein dans les
établissements. L’Ecole doit être le lieu privilégié de la construction du vivre-ensemble. 
 
Pour rendre tout cela possible, il faut des équipes stables, rassemblées autour d’un
projet c’est-à-dire mieux formées et disposant de moyens pédagogiques suffisants. Il faut
enfin garantir l’égalité entre les élèves et créer les conditions de la réussite de tous en
s’attaquant aux mécanismes à l’origine de la fatigue, de la peur, de la frustration, du
sentiment de déni et d’injustice.

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